Analyse générale
Business Assurance - ViewPoint
Les entreprises tirent-elles parti de la diversité et de l'inclusion ?
La D&I n’est pas encore au cœur de la plupart des stratégies commerciales
Seuls 38% des personnes interrogées sont entièrement d’accord pour dire que D&I fait partie de la stratégie commerciale globale de leur entreprise. Celles qui sont plutôt d’accord totalisent 41,2%. Cela indique que la D&I est un sujet qui prend de l’importance dans l’agenda des entreprises, cependant, il existe d’énormes variations. Les grandes entreprises (500 employé.e.s ou plus) et les jeunes entreprises (moins de 19 ans) obtiennent une note supérieure à la moyenne, par exemple. Les grandes entreprises ont souvent un effectif plus diversifié, et cela nécessite donc une attention particulière pour faciliter la collaboration et une bonne culture d’entreprise. Les jeunes entreprises ont tendance à être intrinsèquement plus sensibles au sujet et à intégrer plus consciemment le D&I dès le début. Néanmoins, pour beaucoup d’entreprises, la D&I n’est pas prioritaire et n’est souvent prise en compte qu’après l’éthique, les droits humains, le réchauffement climatique et autres sujets liés à la durabilité, par exemple.La valeur perçue est supérieure à l’engagement et à l’action réellement mis en place
Une majorité des personnes ayant répondu reconnaît totalement qu’une entreprise plus diversifiée et inclusive est également une entreprise plus performante (60,1%). Même si cela est très positif, l’engagement réel, la priorisation et la pertinence commerciale montrent un tout autre tableau. Seulement 39,3% affirment que les dirigeant.e.s et les employé.e.s font preuve d’un engagement à créer un environnement inclusif. Les chiffres sont encore plus faibles pour celles qui disent que c’est l’une des valeurs/priorités de leur entreprise (34,8 %) ou qu’elle est essentielle à l’activité (31,7%). Plus encore, 21,1% affirment que la D&I peut limiter les organisations et les processus opérationnels. Les recherches montrent que les organisations ayant des groupes homogènes peuvent être plus efficaces lorsque des tâches simples doivent être accomplies rapidement. Pour les entreprises qui dépendant de la créativité et de l’innovation ainsi que de la prise de bonnes décisions, la D&I s’est avérée être un atout. La plupart des entreprises n’ont pas encore tiré profit de leurs efforts de D&I.Les facteurs sont principalement internes
Selon 57,8% des personnes interrogées, attirer et retenir les talents est une raison très pertinente pour appliquer la D&I. Améliorer la culture d’entreprise (54,1%) et accroître la satisfaction et le bien-être des employé.e.s au travail (50,8%) arrivent en ensuite.Les facteurs internes liés aux exigences particulières, à la culture, à l’engagement des employé.e.s et au taux de satisfaction sont les plus élevés. Les facteurs opérationnels, comme les nouvelles occasions d’affaires (36,7%) et l’augmentation de la part de marché (28,6%), tendent à se trouver à l’opposé. Cela peut refléter les différents paradigmes de la D&I. Par le passé, l’accent était mis sur la représentation, c’est-à-dire sur le reflet de la démographie et de la société. Toutefois, la représentation ne constitue pas en soi une inclusion égale. La recherche montre que les entreprises vraiment motivées et les plus matures au niveau de la D&I génèrent de solides résultats commerciaux.
La plupart des entreprises sont peu avancées
Seulement 7,3% des personnes interrogées évaluent la maturité de l’approche et de la politique d’entreprise comme étant au premier plan. À l’autre extrémité de l’échelle, 18,8% disent qu’elles commencent, tandis que 33,1% indiquent que la maturité progresse. Alors que la D&I semble être en hausse dans les programmes d’entreprise, la plupart vient à peine de commencer leur chemin vers la D&I.Peu d’entreprises ont établi des politiques et des indicateurs à l’échelle de l’entreprise
Seulement 31,1% des personnes sondées ont établi une politique d’entreprise dans le domaine de la D&I.
Lorsqu’on inclut celles qui ont une politique limitée à un projet pilote ou à une initiative ponctuelle, le résultat monte à 51,9%. Cela indique que l’accent est mis sur des initiatives ponctuelles plutôt que sur une approche globale de l’entreprise. Ce qui est compris dans les politiques de D&I des entreprises est le reflet du niveau de maturité autoévalué. La plupart des entreprises sont en progrès, et l’accent semble être mis sur les principes et les objectifs (41,8%) ainsi que sur l’obligation de rendre compte et les responsabilités (36,8%). Peu d’entreprises se concentrent sur des actions et des mesures ciblées.
Peu d’entre elles appliquent des mesures structurées. Seulement 21,5% ont fixé des objectifs généraux pour l’entreprise, tandis que 17,1% ont établi des objectifs pour les projets pilotes ou les initiatives ponctuelles Le pourcentage lié aux indicateurs de performance pour les initiatives de D&I est encore plus faible. Lorsque les entreprises commencent leur parcours, les indicateurs ne sont pas souvent la première étape naturelle. Au début d’un parcours, les mesures ne sont souvent pas la première étape naturelle. Toutefois, pour améliorer la maturité et les progrès, les indicateurs et les mesures sont essentiels à une approche structurée et au progrès.